Quand j’ai connu mon mari, je crois l’avoir remarqué parce qu’il ressemblait à Mr Propre. Voyez-vous de qui je veux parler? L’homme en couverture des produits de nettoyage; tee-shirt immaculé, crâne rasé, grands biceps et sourcils broussailleux. J’ai en effet une passion secrète pour le look des produits de récurage et les promesses qu’ils suscitent: formes des bouteilles, grandeur des sprays, couleurs fluo et adjectifs fantastiques (triple action, nettoie-tout, professionnel). Pourtant, depuis quelques années, un air de sobre nouveauté règne dans l’allée du supermarché. De petits chiffons au toucher rugueux et au nom mystérieux de microfibre attendent patiemment que le monde entier les reconnaisse pour ce qu’ils sont vraiment: la grande révolution du monde du récurage. La microfibre n’est que du plastique de plusieurs types chauffé, mélangé, filé et tissé. On dit «micro», car les fils de cette toile synthétique sont jusqu’à 50 fois plus petits qu’un cheveu. Pour
comprendre la révolution, il faut cependant descendre dans le mystère opaque de notre guerre contre la saleté. L’eau est la principale héroïne de notre lutte, car elle dissout les taches. Quand elle ne suffit pas, nous faisons appel à la chimie qui fait fondre les immondices, noyant et empoisonnant les méchantes bactéries.
La microfibre renverse les armes de la guerre. On peut imaginer chaque centimètre de ce tissu comme une immense brosse aux poils très drus rendue microscopique par l’effet de la technologie. Un seul chiffon devient alors puissant comme mille brosses aux poils létaux; une arme manuelle de labour torturant la tache mécaniquement. Je bouge ma main et le torchon travaille comme un fou, décuplant mes forces. Mais la microfibre va plus loin, car quand on prend les «pattes» (le nom suisse des chiffons) dans les mains, on sent presque nos doigts s’y coller. Cette attraction en
tre nos doigts et le tissu s’applique aussi entre le chiffon et la saleté. Cette force avait été découverte il y a plus de 100 ans par le physicien Johannes Van der Walls qui avait remarqué que certaines molécules minuscules émettaient une petite électricité entre elles. Ainsi, par le simple fait que ces fibres sont «micro», elles deviennent des aimants de la crasse. La fibre, enfin, peut absorber jusqu’à huit fois son poids en eau. Elle sait tout faire! Bien sûr, je veillerai à acheter les chiffons adaptés à chaque utilité (les poils fins ou plus drus) et à les laver très chaudement (les poils attirent même une saleté que l’œil nu ne voit pas). La fibre me met de bonne humeur, bien plus que tous les Mr Propre. En elle se trouve le trésor d’un vrai progrès technique au service de tous les hommes et pas de quelques privilégiés. J’ai envie de dire: une démocratie dans le progrès comme il y a une démocratie dans la saleté.
Suite à mon article, Mme Véronique Broccard, qui a mis au point des microfibres patentées et révolutionnaires m’a fait parvenir quelques unes de ses créations. La marque lav’ly est donc composée de serviettes en microfibres adaptées à tous les besoins (à grande eau, poussière, etc..). Ces serviettes ont la spécificité d’être carrées, et d’avoir une anse pour le séchage. Vous pouvez trouver ces produits en prenant contact avec moi par l’intermédiaire du site internet. Voici ces ravissantes microfibres que je vous conseille